La Cagna d'Edouard

Cartouchière modèle 1916

A l'intérieur du rabat, le nom de son propriétaire : Cabuzel ! Oui, c'est bien la cartouchière de mon grand-père Edouard !
Très proche du modèle 1905, la modèle 1916 s'en distingue avant tout par sa couleur fauve et son passant de ceinturon. Pour remédier au risque de voir le passant triangulaire passer sous le passant horizontal, sa pointe est allongée et dépasse clairement le passant horizontal : la cartouchière ne risque plus de se détacher de manière intempestive. Il s'agit ici du modèle dit...

boucle de bretelle de fusil

Boucle du ceinturon modèle 1903

Boucle anguleuse car en laiton moulé, à 2 ardillons et un rouleau.
Le ceinturon était alors confectionné en cuir retourné comme tous les articles de buffleterie de l’époque : côté chair à l'extérieur (pelucheux) et côté fleur à l'intérieur (lisse) puis il était ciré et lissé au lissoir de bois. Il restera confectionné ainsi jusqu’au début du 20ème siècle, et ce n'est qu'en 1915, avec la couleur fauve, que ce procédé sera définitivement abandonné.

crochet de brelage

Boîte à vivres

Cette boîte à vivres a appartenu à mon grand-père. Il a gravé son nom dessus à main levée.
Dans le paquetage du soldat français, se trouvait la boite de vivres Modèle 1917. Cette boite servait à garder au sec un nombre d’aliments. Durant la 1ère Guerre Mondiale, le soldat français dispose de 3 types de rations : la ration normale, la ration forte en période de combat, et la ration dite de vivres de réserve. Les deux premières sont composées de vivres frais à consommer dans la journée. La ration ...

Boutons à la grenade enflammée

Bouton « à la grenade enflammée », de 1853 vers 1960. Modèle unique qui équipa tous les régiments d'infanterie à partir de 1871 jusqu'en 1914. Il fut utilisé pendant toute la Première Guerre mondiale.
A partir de 1915 ce bouton n’est plus en cuivre mais en aluminium (le cuivre et le bronze étant destinés à l’armement). Ce modèle de bouton fut adopté aussi par d'autres corps d'armée : Les dragons (1871-1884), les cuirassiers (1871-1914), les sous-officiers des tribunaux militaires et les sous-off...

Bouton de troupe d'Infanterie Coloniale

L’Infanterie Coloniale (1901), puis l’Infanterie de Marine, porte le bouton de cuivre, timbré de l’ancre de marine encablée. Il est de fabrication similaire au modèle d’Infanterie. Ce bouton de cuivre sera porté tout au long de la Grande Guerre sur les effets de toile, et parfois bien après, en particulier sur les tenues portées en Afrique et dans les colonies (Chasseurs d’Afrique, Régiments de Zouaves…).

diamètre 23 mm

bague à coudre

Bague à coudre. Elle faisait partie du nécessaire à couture du soldat français avec une cousette divisée en 3 parties permettant de ranger des aiguilles et une alène emmanchée, une paire de ciseaux, différents fils de plusieurs nuances, quelques boutons de rechange cousus sur un morceau de tissu et des lacets de rechange.

Cartouche Lebel

Cette cartouche est historique, car elle accumule les premières mondiales : 1ère cartouche moderne de petit calibre (8mm) adoptée officiellement pour un fusil ; 1ère cartouche à poudre sans fumée ; 1ère balle intégralement chemisée, adoptée officiellement pour une arme d'épaule.

Balle de 8 mm modèle 1892

Le 8 × 27 mm est une cartouche à bourrelet utilisée par le revolver Mle 1892 8 mm, d'un poids total de 12 grammes. Elle comprend une balle constituée d'un noyau en plomb durci chemisé en cuivre et un étui à bourrelet comprenant 0,75 gramme de poudre noire spéciale.
Caractéristiques de la balle :
Poids = 8 g
Diamètre = 8 mm
Longueur = 16 mm

Epée-baïonnette modèle 1886 à quillon retourné

La lame est longue et fine (520 mm de long) et de section cruciforme pour infliger à l'ennemi des blessures plus longues à cicatriser. Si la longueur importante de la lame est un atout, relatif, pour le poilu, sa fragilité est un défaut. Quand le soldat transperce un adversaire, s'il veut retirer la lame sans la briser, nombreux sont ceux qui tirent une cartouche en même temps pour bénéficier du recul. Ainsi, beaucoup de baïonnettes brisées seront récupérées pour en faire des poignards de tranch...

Tromblon pour grenade VB

D'un diamètre de 50 millimètres, il pèse à peu près 1,5 kilo. Il est emmanché sur l’extrémité du canon du fusil. En dehors de son utilisation, il est transporté dans un étui de cuir ou de toile. Ces étuis sont confectionnés par chaque régiment.
Si le fusil équipé peut être tiré à l'épaule, la force du recul induit qu'il vaut mieux tirer la grenade avec la crosse du fusil posée au sol. Cette méthode permet aussi d'obtenir une portée plus importante. Ainsi, un angle de 80 degrés donnera une portée...

Détonateur de Grenade VB

Poids 475 g, 60 g de cheddite.
Portée : de 80 à 180 mètres, variant selon l’angle de tir.
Efficacité : rayon de 40 m autour du point d’impact.
C’est armé de quelques grenades d’un autre âge que les soldats français entrent en guerre en 1914. Arme essentielle dans les combats de tranchée, la France comble son retard en mettant au point la meilleure grenade à fusil du conflit : la grenade Viven-Bessière, mise en service en 1916. Conçues par les deux ingénieurs mécaniciens civils Jean VIVEN et Cal...

Allumeur Modèle 1916 Billant

En 1916 est adopté, sur les grenades françaises, un bouchon allumeur équipé d’un levier de sécurité pour remplacer le bouchon allumeur à percussion. Cet allumeur, comme celui de la grenade Mills, ne déclenche la mise à feu que lorsque la grenade quitte la main du lanceur.
Cet allumeur en alliage d’étain est équipé d’un détonateur N°7 et contient une mèche retard de 5secondes.

Allumeur automatique Billant pour grenade suffocante

L' allumeur est spécifiquement doté d' une bague en laiton pour l'adapter à la grenade suffocante.

Grenade Besozzi

Quelle qu'en soit l'origine, l'idée d'importer dès 1915 d'Italie, alors en paix, des grenades disponibles en bonnes quantités fut une excellente idée. La grenade Besozzi permit en effet de doter les poilus d'une grenade relativement moderne, et ce sans demander un effort supplémentaire à l'Industrie Française déjà fort sollicitée.
Lorsque l'Italie rejoignit le conflit aux côtés des Alliés en 1915, la production fut reprise sous license par des usines Françaises pour ne pas perturber l'effort de ...

L' obus de 75

1 - Un obus de 75 mm, tel que je l’ai trouvé dans un champ
2 - Le même, après nettoyage
3 - Sélection de la fusée qui va bien
4 - Et voilà un obus de 75 reconstitué, inerte.

Fusée détonnateur IAL

Fusée détonnateur IAL (Instantanée Allongée système Lefevre) percutante de 24/31, modèle 1916.
Le mécanisme percutant est logé dans le corps en acier situé à l'extrémité de la tige de laiton. Lors de l'impact, le rugueux était poussé par le bouton poussoir sur l'amorce. L'explosion de celle-ci entraînait celle d'une amorce plus puissante située dans la tête, qui déclanchait elle-même la détonation du cordeau détonant en mélinite. Celui-ci provoquait ensuite l'explosion instantanée d'une amorce d...

Morceau de peau de tambour

Morceau de peau du tambour de la 5ème compagnie du 170éme Régiment d’Infanterie, régiment auquel appartenait mon grand-père Édouard.

Boîtes d'amorces

Boites pour 50 amorces Mle 1890 fabriquées par l'Ecole Centrale de Pyrotechnie (ECP).
Amorces pour cartouches Mle 1886 M et 1886 D.
4 CTG = 4 CENTIGRAMMES :
2 centigrammes de Fulminate de mercure.
1 centigramme de chlorure de Potasse.
1 centigramme de Sulfure d'Antimoine.

Briquet amadou

Appelé aussi briquet des poilus en raison de son utilisation massive par les soldats français pendant la Première Guerre Mondiale, il ne requiert ni essence ni gaz. Il est doté d'une longue mèche en amadou, tirée de l'amadouvier, un champignon parasite des arbres. A son extrémité, une molette en acier et une pierre à silex assurent l'allumage de la mèche. Il suffit ensuite de souffler sur la mèche pour qu'une flamme apparaisse.
On voit la trace laissée par la plaquette métallique qui matérialisa...

Autre modèle de briquet de Poilu

Médaille pieuse

Sur une face, la Vierge Marie « je suis l’Immaculée Conception », entourée de Saint Michel et de Sainte Jeanne d’arc. Sur l’autre face, Jésus, « Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en Vous ». Des médailles pieuses étaient portées par les poilus pour les protéger du mauvais sort. Généralement cousues dans la doublure de l'uniforme, elles rassemblent le Christ, la Vierge Marie, St-Christophe, St-Michel ou encore Jeanne d'Arc pour assurer un maximum de protection au poilu.

Diplôme de Versement d'Or pour la Défense Nationale

La guerre coutant très cher, un appel est lancé au peuple français pour qu’il verse son or au Trésor Public : en 1915, 1916, 1917 et 1918 vont ainsi se succéder quatre emprunts pour la Défense Nationale.
Au final, le 12 novembre 1918, le montant de l'or versé par les Français à la Banque de France s'élève à 2 356 154 000 francs, le montant moyen des versements avoisinant les 2 millions par semaine entre novembre 1917 et novembre 1918. Ici un bon datant de 1915 (1er emprunt).