La Cagna d'Edouard

Un shrapnel 13 livres reconstitué

(Création de Roger CARON, Avesnes-les-Bapaume).
Le canon 'QF 13-pounder field gun' (canon de campagne à tir rapide 13 livres) était destiné à l'artillerie à cheval. Plus précis, léger et maniable que le 18 livres, il faillit bien devenir le seul canon en service avant le début du conflit. Toutefois, les premières expériences de combat de 1914 démontrèrent vite ses insuffisances en cadence de tir (le système récupérateur ne donnant pas une parfaite stabilité), en portée (l'élévation étant limitée...

2 obus shrapnel 18 livres

(Mark I pour le plus grand, Mark II pour le plus petit).
Ils contenaient 374 petites billes de métal. Une fusée-détonateur chronométrique était réglée pour le faire exploser dans les airs à proximité de la cible. Cela détruisait la pointe de l'obus et projetait un cône de billes en avant comme un fusil de chasse : elles étaient efficaces jusqu'à 270 m du lieu de l'explosion. Pour un effet maximal, l'angle de descente devait être faible et non pas plongeant. Selon les chiffres théoriques de 20 ti...

Fusée n° 54

Fusée à double effet, organisée autour d'un système à Temps et d'un système Percutant, sélectionnables par leurs goupilles de sécurité marquées T ou P. Le mode fusant, limité à 16 secondes, était réglé à l'aide du disque gradué de 0 à 30 et vérouillé en serrant l'écrou de tête. Elle était principalement montée sur les obus à shrapnells. Elle fut rapidement remplacée par les fusées n° 62 et 64, à plus longue durée de combustion (donc à plus longue portée).

Fusée n° 63

Fusée avec systèmes fusant et percutant séparés, chacun doté d'une goupille de sécurité (P et T). Pour utiliser le système percutant, il fallait retirer la goupille P (percussion). Pour sélectionner le système fusant, il fallait dévisser l'écrou de blocage au sommet de la tête, régler le temps en tournant le disque gradué de 0 à 44, resserrer l'écrou puis tirer la goupille T (time). Le fonctionnement en double effet était obtenu en retirant les 2 goupilles.

Fusée à double effet n° 80

C'était la fusée normalement utilisée avec les obus à shrapnell Britanniques des canons de campagne de 13 et 18 pounder en 1914 - 1918. Conçue par Krupp en 1905 et fabriquée sous licence en Angleterre avant guerre puis pendant le conflit, elle alimentera longtemps les arguments des tenants de la thèse de la guerre fomentée par l'internationale des industries de l'armement puisqu'une fois la paix revenue, Vickers Armament Industries, qui fabriqua ces fusées, dut payer à Krupp 40 000 £ de royaltie...

83 mk II et mk III

Dédiées aux obus à shrapnell des canons de campagne de 60 livres long range (5 inches - 127 mm).

Fusée double effet n° 85

Fusée avec échappement des gaz de combustion en tête d'ogive. Elle est équipée d'un mécanisme de sécurité par 2 verrous, activé entre 1850 et 2150 tours par minute, pour le système percutant. Le temps de combustion maximum était de 23 secondes, correspondant aux graduations du plateau mobile. Cette fusée était dédiée aux obus à shrapnel 13 et 18 livres.

Fusée fusante n° 94

Variante de la n° 80, sans mécanisme percutant, utilisée avec les obus shrapnel et incendiaires en combat anti-aérien. Un 'T' bleu était peint sur l' ogive.

Fusée percutante n° 100-I

Développé dans l'urgence de la fin 1914, ce modèle passa de la planche à dessin à la production en un temps record de 10 jours qui ne permit pas d'en optimiser la fabrication ni les performances. Un système ingénieux permettait la percussion de l'amorce quel que soit l'angle d'impact de l'obus sur sa cible.
Malgré ses defauts, cette fusée fut utilisée de manière continue de 1915 à 1917.

Fusée percutante n° 101

En 1916, cette fusée percutante par inertie remplace la fusée n° 100. Le corps, toujours en laiton, mais parfois avec une coiffe en acier, est reconnaissable à ses stries (ou parfois un gaufrage) sur le premier tiers de sa hauteur. Lors du montage, un coup de pointeau dans la gorge située à la base de l’ogive bloquait la fusée sur l’obus. Elle fut retirée en 1921.

Fusée percutante n°103

Fusée similaire à la fusée n°101, destinée à armer les obus explosifs de 18 livres (84 mm), mais avec un filetage de base raccourci. La gaine (souvent munie de verroux centrifuges) associée à cette fusée était vissée à l'adaptateur et non pas à la fuséee elle-même.

Capuchon de fusée 44

La fusée n° 44 était formée d'un cylindre de laiton fileté et tronconique, portant dans sa queue une charge de Tetryl, et fermé à son extrémité supérieure par un 'disque de percussion' en cuivre en forme d'assiette renversée et portant en son centre le rugueux. A l'impact, le disque était déformé par le choc, et amenait le rugueux en contact avec une amorce dont le feu était communiqué à la charge détonante par un canal empli de Tétryl. Un capuchon de laiton, à retirer juste avant le tir, protég...

bouchon de transport

Certaines fusées Anglaises (en particulier la fusée n° 44) possédaient un pas de vis inférieur aux obus qu’elles devaient équiper. Un adaptateur avait donc été conçu pour se visser dans l’obus et recevoir la fusée trop étroite. Une pièce en aluminium pouvait remplacer la fusée pendant le transport, et l’ ensemble faisait alors office de bouchon de transport.

tube à friction T (Mark IV)

Les tubes contenaient un cordon qui, une fois tiré, causait une friction à l'intérieur du tube et enflammait la charge de poudre, un peu comme quand on craque une allumette. A usage unique, ils ont été utilisés en grande quantité par l'artillerie de campagne. Ils étaient insérés dans un évent radial au-dessus de la culasse, ou plus tard dans des évents axiaux s'étendant dans le sens de la longueur à travers le centre de la culasse. La nouvelle génération d’artillerie de campagne était constitué...

croisillon de protection

pour protéger l'amorce de la douille d'obus de 18 livres pendant le transport et la manutention.

Protection pour fusée n° 80

Partie supérieure d'une grenade Mills n° 23

Le principe de fonctionnement de la grenade défensive Mills Bomb est relativement simple. Au départ, on dispose d’un corps en fonte moulé, usiné et fileté. À l’intérieur du corps, par le bas, on vissait une pièce constituée de deux tubes en métal parallèles (en acier chromé dans les premières versions, puis en alliage de zinc). Le plus large des deux contenait le mécanisme de percussion, constitué d’un percuteur, comprimant un puissant ressort à boudin, et retenu en place par la cuillère placée ...

goupille de fermeture de caisse à munitions

Goupille avec sa poignée de retrait. Le trou permettait d'attacher l'ensemble à la caisse pour en éviter la perte.

.303 MARK VI

La cartouche .303 Mark VI pouvait être tirée avec le fusil SMLE (Short Magazine Lee Enfield 1907) mais a été conçue pour le fusil MLE antérieur (Magazine Lee Enfield 1895). La MK6 était arrondie et pesait 210 grains (13,61 grammes) ; la MK7, la plus courante sur les champs de bataille de la 1ère Guerre Mondiale, était pointue et pesait 174 grains (11,25 grammes).

cartouche calibre .303 pour fusil SMLE

Cartouche adoptée par la Grande Bretagne en 1889.
L'étui à bourrelet est en laiton. La balle ordinairepèse 11,25 g et sa structure est curieuse : sous une chemise de cupronickel, on trouve un noyau de plomb dans la partie cylindrique, mais dans l'ogive, le noyau esten aluminium. Ce qui lui confère, à poids égal, une plus grande longueur qu'une balle à noyau entièrement en plomb.

lame chargeur

pour fusil SMLE (Small Magazine Lee Enfield) qui peut contenir jusqu'à 10 cartouches.
Il en existe différents modèles, la différence se situant dans la taille des ajours.

Balle traçante

A gauche, une balle de .303 normale. A droite, une balle de .303 traçante, plus longue et à base arrondie. Elle est constituée d’un compartiment logé dans le corps (1) contenant la matière chimique éclairante et de l’ogive (2).

Colt New Service British Army

Le Colt New Service British Army fut en service dans l'armée britannique, l'armée canadienne et dans l'ANZAC durant la Grande Guerre. Au moment des désastres de Verdun et de la Somme en 1916, les armées française et anglaise se trouvaient dans un manque cruel d'armes de poing. Les fabricants ne pouvaient pas suivre le rythme des destructions et pertes d'armes sur le terrain. La France s'est alors tournée vers l'Espagne neutre pour l'achat des fameux "92 espagnols" en 8 Lebel, tandis que l'Anglet...

cartouche et balle Mk II Webley .455

La munition de .455 Webley fut conçue pour les revolvers Webley Mk I-VI calibre .455. Elle fut chargée à poudre noire puis à la cordite. Elle est moins puissante que le .45 Colt. Elle possède un étui à bourrelet.
Vitesse initiale : 198 m/s
Poids : 14,1 g à 17,2 g

Baïonnette Modèle P-1907

Dénomination officielle : Sword Baïonnette, modèle 1907.
La longueur combinée de la baïonnette P-1907 et du fusil SMLE (Short Magazine Lee Enfield) atteint 1,57m, ce qui rend l'ensemble plus maniable dans une tranchée que l' équivalent français Fusil Lebel + baïonnette 1886 qui atteignait 2m !

plaque de couche pour fusil Lee Enfield

Huilier pour fusil

Huilier pour fusil Lee Enfield. Il était logé dans la crosse du fusil.

baguette de nettoyage

A gauche, baguette de nettoyage pour fusil Lee Enfield, trouvée dans les champs.
A droite, la baguette présentée accompagnée de l’huilier.
L’ensemble se logeait dans la crosse du fusil.

Boutons d'uniforme

Un lion et une licorne soutiennent les armes royales. Autour du blason, phylactère avec la devise de l'Ordre de la Jarretière "Honi Soit qui Mal y Pense", surmonté de la couronne royale. En dessous, dans les deux phylactères, la devise de la famille royale "Dieu et mon Droit".
Les boutons sont disponibles en 3 tailles principales : grande taille d'environ 26 mm pour les tuniques, les grands manteaux et les boutons d’officier ; les boutons de taille moyenne d’environ 19 mm utilisés pour les tuniq...

Bouton du Lancashire Fusiliers Regiment

Modèle grande taille (26 mm) pour les tuniques, les grands manteaux et les boutons d’officier.

bouton canadien

Bouton de taille moyenne d’environ 19 mm utilisé pour les tuniques de service kaki, les uniformes de parade, les poches et les épaulettes.

ceinturon Pattern 1908

La ceinture de taille était le centre de système Pattern 1908. Tous les composants étaient attachés à la ceinture, aux accolades ou aux deux. Cela permettait de mettre et de retirer l’ensemble de l’équipement entièrement assemblé, comme un gilet. Il s’agissait d’une amélioration significative par rapport aux modèles précédents, dans lesquels chaque article avait sa propre élingue ou sangle et devait être mis séparément. La ceinture a subi plusieurs modifications au cours de sa durée de vie.

brelage Pattern 1908 Web Infantry

Le soldat britannique dispose d'un équipement pratique en toile, distribué à partir de 1908. Ingénieux dispositif en coton filé, il rassemble tous les équipements utiles au soldat en un ensemble homogène, réglable, fonctionnel et confortable grace à ses nombreuses boucles et bretelles.

Pressions de cartouchières

Boutons pression de cartouchières du brelage Pattern 1908.

ceinturon Pattern 1914

Boucle Serpent

pour ceinture en cuir de l' équipement britannique Pattern 1914.

boucles brelage pattern 1914

A son arrivée en France en aout 1914, le fantassin britannique était équipé du brelage 1908 Pattern web equipment en toile (web=toile). L'importante demande en brelage ne pouvant être satisfaite, un nouveau modèle en cuir Pattern 1914 fut approuvé fin aout 1914. Ce modèle, signe distinctif de la New Army, d'un confort moindre par rapport au modèle 1908, ne fut guère apprécié des troupes.

Boucle de patte arrière de cartouchière

Boucle d'une des deux petites pattes arrière des cartouchières du Pattern 14.

passant de serrage

Pour la sacoche du "SBR" (Small Box Respirator = appareil respiratoire) utilisé à partir de 1916 jusqu'au début de la 2ème guerre mondiale.

Coupe-barbelés Wolseley

(Coupe-fils, Wirecutter)
Modèle en métal moulé avec de longues poignées en bois et un anneau à l’extrémité de l'une d’elles pour l’attacher à une sangle ou une ceinture. La bouche comprend deux broches de métal, évasées vers l’extérieur.
Les barbelés constituaient un obstacle important à l’attaque des troupes : ils ralentissaient ou empêchaient la progression sur le champ de bataille et faisaient des soldats des cibles faciles lorsqu’ils étaient emmêlés. Des équipes étaient chargées de couper le...

Pince à barbelés

Pelle-pioche

Au repos, le fer de la pelle-pioche était transporté dans un sac accroché dans le dos du soldat, et le manche accroché à la ceinture à coté de la baïonnette. Le fer était emmanché pour creuser.

Pot de rhum SRD

La ration quotidienne de rhum du soldat britannique pouvait remonter le moral et aider certains hommes à faire face au stress de la bataille. Les pots de rhum, comme celui-ci, étaient marqués des initiales « S.R.D. » Les lettres signifiaient probablement « Supply Reserve Depot » (Réserve d'Approvisionnement). D'autres significations humouristiques ont été données à ces initiales par les soldats : "Seldom Reaches Destination" (Destination Rarement Atteinte), "Soon Runs Dry" (Bientôt à Sec), "Serv...

bouchon de flacon Léa and Perrrins

Depuis 1837, Lea & Perrins est l'authentique marque de Worcestershire sauce. Seuls les meilleurs ingrédients à travers le monde sont utilisés pour donner à la Worcestershire sauce son goût authentique. Cette sauce anglaise découverte après 2 ans de bonification au sous-sol d’une pharmacie est composée de mélasse, de vinaigre, d’anchois et de diverses épices. Aujourd’hui encore, elle est vieillie en fûts de bois pendant 18 mois. Sa saveur aigre douce et légèrement piquante lui permet d’accompagne...

Flacon de Tiger Sauce Fletcher

fabriquée à Selby
Cette sauce était fabriquée à Selby, dans le Yorkshire. Elle se consommait avec de la viande, des tartes salées et d'autres aliments de ce type. Il existe maintenant des sauces similaires. Une marque populaire est HP Sauce. Elle est de couleur brun foncé et a un goût épicé mais sucré. Les principaux ingrédients sont les pommes, les prunes, les tomates, les anchois, le vinaigre et les épices.

Bouteille d'amers Siegert

Siegert était un Allemand qui a déménagé dans les années 1820 en Argentine ou il a commencé à produire ses amers (produit végétal infusé dans l’alcool, généralement à base de gentiane, de quinquina, d’orange amère, qui excite l'appétit, active la digestion, et peut également avoir un effet tonique).
Il intègre son fils aîné dans l’entreprise : les premières bouteilles produites portent ainsi l’inscription « Dr. JGB Siegert & Hijo » (hijo = fils en espagnol).
Il déménage ensuite à Trinidad, une i...

Bouchon de bidon

plaque d'avertissement

Cette plaque était fixée sur le nez de l'avion Sopwith, comme présenté sur la photographie d'un Sopwith Pup. Elle est référencée dans les plans de construction de la Société Sopwith à partir de 1917. Elle rappelait aux mécaniciens que "DANS LE CAS OÙ L’HÉLICE OU LE MOTEUR EST RETIRÉ, LE CANON DOIT ÊTRE RESYNCHRONISÉ". En effet, la mitrailleuse montée sur l'avion tirait à travers les pales de l'hélice ; il fallait donc qu'elle soit synchronisée avec l'ensemble moteur/hélice. Merci aux experts de ...