Nénette et Rintintin

Nénette et Rintintin

Connaissez-vous l’histoire de Nénette et Rintintin ? Non ?! Je vais vous la raconter :

Nénette et Rintintin sont un couple de poupées en laine confectionnées en France à la fin de la Première Guerre mondiale et aussitôt devenues des porte-bonheurs. Elles sont très populaires en 1918, alors que la capitale est à portée de l'artillerie allemande, et sont offertes au fiancé, à l'être aimé, qu'il soit au front ou non. Ils sont parfois accompagnés, comme sur des cartes postales, de leur enfant Radadou.

Ma petite histoire pourrait s’arrêter là, mais les moins jeunes n’auront sûrement pas manqué de faire le rapprochement avec la célèbre série télévisée américaine des années 60 : Rintintin et Rusty. Quel rapport me direz-vous entre une série télévisée et des poupées porte-bonheur en laine ? Voici la suite :

Le 15 septembre 1918, le caporal américain Lee Duncan, un mitrailleur sur bombardier Airco DH.4 de la 135eme escadrille de l’Armée de l’Air Américaine découvre une femelle berger allemand (Betty) et ses cinq chiots de quelques jours, seuls survivants d'un chenil d'un camp de l'armée impériale allemande bombardé à Flirey (Meurthe-et-Moselle). Les soldats se partagent les six chiens. Le caporal Lee Duncan adopte deux chiens qu'il nomme Nénette et Rintintin en référence aux deux poupées fétiches que les enfants lorrains offrent aux soldats pour leur porter chance.

Pendant le retour aux États-Unis, Nénette meurt durant la traversée de l'Atlantique. S'avérant un animal exceptionnellement habile, capable de sauter à plus de quatre mètres pour franchir une palissade, Rintintin se produit dans divers spectacles, et joue ensuite dans une série de trente westerns produits par la Warner Bros, dont le premier sort sur les écrans en 1923. Rintintin y interprète le rôle d'un chien de la cavalerie des États-Unis, prodigieusement intelligent et assurant souvent le succès des missions. Rintintin meurt le 10 août 1932, à l'âge de treize ans, Lee Duncan le fait rapatrier en France et enterrer au cimetière des Chiens à Asnières-sur-Seine, en banlieue parisienne. D'autres chiens interprétèrent ensuite le rôle, dont plusieurs sont ses descendants.